Boutiniste et anti-PaCS
Député RPR de la 5ème
circonscription des Yvelines (terre délection de Christine
Boutin), maire de Maison-Lafitte, Jacques Myard est un proche de la
madone anti-PaCS. Avec Dominique Dord, il fait partie de
ses fidèles lieutenants à présider le groupe parlementaire
"Oser la famille". Maire, lhomme est également
signataire de la pétition de Michel Pinton. Sans monter au créneau
de façon aussi visible que sa consoeur Christine Boutin, il a
su se distinguer par une série dinvectives dégoulinantes
de mépris. Samedi 7 novembre, tandis quAlain Touret explique
quil appartient au Parlement de légiférer
dès lors que les évolutions sociales se sont cristallisées
(...) dès lors que les faits saccumulent, le législateur
doit intervenir.., Jacques Myard se croit obligé de crier
: Il y a des zoophiles aussi !
Loin den concevoir des remords, Myard sest singularisé
le lendemain par cette intervention : Chacun sait que la vraie
finalité du PaCS est de reconnaître les couples homosexuels
et de leur accorder des créances sur la société
sans leur demander la moindre contrepartie. Voici donc, comme le disait
Paul Valéry, la civilisation de la jouissance sans contrepartie
! A se demander si monsieur Myard ne croit pas sincèrement
que les homosexuels sont exemptés dimpôts...
A voté contre le PaCS
Autre exemple
Interview dans VSD n°1268, le
13 décembre 2001 sur le bilan du PACS
"Jacques Myard. C'est un sous-mariage fait pour légaliser
les couples homos et, par démagogie, vous l'avez ouvert aux hétéros.
Patrick Bloche. Ce qu'il y a de plus subversif, c'est qu'il est ouvert
justement à tous.
Paul Wermus. Quels sont les chiffres ?
P. B. On compte 43 970 Pacs (dont 7 500 à Paris), ce qui fait
près de 90 000 pacsés. Cela correspond à une vraie
demande.
J. M. Vous en attendiez bien plus.
P. B. Soixante pour cent d'entre eux sont signés par des couples
hétéros.
J. M. Est-ce que tout ce mouvement aurait eu lieu s'il n'y
avait pas eu le souci de s'occuper à tout prix des homos ?
Les tenants du Pacs avancent masqués. Ils ont calé sur
l'adoption, alors ils reviennent à la charge.
P. W. Des modifications sont-elles prévues ?
P. B. Nous proposons la suppression du délai de trois ans exigé
pour faire une déclaration d'impôt conjointe.
J. M. C'est bien la preuve qu'il faut multiplier ses avantages,
compte tenu de l'échec patent du Pacs.
P. W. Le choix du tribunal d'instance comme lieu de signature est-il
satisfaisant ?
J. M. Vu l'état de délabrement de la justice,
les tribunaux s'en seraient passés !
P. B. Nous proposons que le Pacs soit mentionné en marge des
registres de l'état civil comme les décrets de naturalisation.
C'est une mesure purement pratique qui évite le risque d'un fichier
et facilite le travail des notaires.
J. M. Le système est bâtard. On peut sortir du Pacs
par lettre recommandée, c'est une répudiation.
P. B. C'est bien que les grandes entreprises et les collectivités
locales comme Air France ou la Mairie de Paris accordent les mêmes
avantages aux pacsés qu'aux jeunes mariés : 3 jours de
congé.
J. M. Je n'ai rien contre les voyages de groupe ! Mais c'est
de la politique commerciale."
Pour boucler la boucle, ce député a signé
la pétition homophobe de Michel Pinton des maires contre le CUS
(Pacs). Voir la
campagne contre les maires anti-pacs de Prochoix
Contre le droit des femmes à disposer de leur corps
A voté contre la réforme de l'IVG et de la contraception
du 5/12/2000.
Bioéthiquement provie
Ses convictions très traditionnellement provie lont amené
à voter contre les lois sur la bioéthique de 1994.
Salaire Parental
A signé une proposition de loi visant a établir un salaire
parental le 02/11/93.
Sur les drogues
A l'adresse du gouvernement : "Cette banalisation de l'usage
des drogues n'est pas fortuite, c'est le résultat direct de votre
laxisme. En vous abstenant de toute réaction forte, en laissant
faire dans les médias ceux qui font l'apologie de l'usage du
cannabis, vous cautionnez, peut-être indirectement mais tout aussi
gravement, la situation. Mais, il est vrai, Monsieur le Premier ministre,
que vous vous trouvez dans une situation délicate puisque certains
de vos ministres se sont vantés d'avoir fumé des «
joints ». Allez-vous enfin réagir et prendre des mesures
? Mettre fin à ce dangereux laxisme ? Autoriser des contrôles
de police préventifs pour sauver la vie de nombreux jeunes ?
Ou bien resterez-vous dans l'histoire comme le père de la
génération de la drogue que sera la génération
Jospin ?"
(Assemblée nationale. Question sur la toxicomanie des jeunes
- 5 février 2002 2ème séance)
Contre le devoir de mémoire
Le 22 janvier 2002, il a voté contre la proposition de loi
relative à la reconnaissance du 19 mars 62 comme Journée
nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire
des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et
des combats du Maroc et de Tunisie.
Contre le droit au mariage
Au sujet de lassignation en justice de Pierre Cardo, qui avait
refusé de marier un couple de sa commune soupçonné
de contracter un mariage blanc, Jacques Myard a déclaré
: « Notre justice se trompe lourdement lorsqu'elle fait prévaloir
l'existence des droits fondamentaux de l'homme - dont le mariage - que
personne ne peut nier, sur le devoir non moins fondamental d'être
en situation régulière sur le territoire français
pour exercer ces mêmes droits. (...) Il s'agit même d'une
faute qui va provoquer une fois de plus un appel à l'immigration
clandestine, et accroître les tensions de toute nature, notamment
dans les banlieues où la justice tarde à agir ! Nos tribunaux
pratiquent la politique du pire. »
Divers dérapages
"Le 1er tour des présidentielles est indubitablement
une surprise, mais il nest en rien leffet du hasard.
En premier lieu, il est une sanction sans appel des soixante-huitard
attardés qui depuis 5 ans gèrent la France avec le succès
que lon connaît". (communiqué de presse)
"La proposition de loi tendant à la reconnaissance
du 19 mars comme journée nationale du souvenir à la mémoire
des victimes des combats en Afrique du Nord présentée
par des députés socialistes, MDC et verts est une manuvre
politicienne ayant pour objectif de tenter de recréer le mythe
du peuple de gauche, prétendument progressiste et juste. 2002-01-21"
(communiqué de presse)
Comme le FN, Jacques Myard signale et publie les nationalités
des personnes dont il a, comme maire, accepté ou refusé
le certificat d'hébergement.
" 2001-11-30 : Attestation daccueil / Refus de certification
Doctobre 2000 à septembre 2001, la Ville de Maisons-Laffitte
qui compte 22 258 habitants a été amenée à
certifier en 11 mois 236 attestations daccueil. Les plus nombreuses
personnes accueillies étaient par pays dorigine :
Algérie : 52, Roumanie : 27, Maroc : 19, Russie : 15, Chine :
13, Liban : 9, Ukraine : 8, Tunisie : 7, Congo : 6
Cameroun : 5, Haïti : 5, Ile Maurice : 5, Indonésie : 5,
Philippines : 5, Colombie : 4. A lévidence ces attestations
daccueil instituées par le décret Chevènement
du 23 juin 1998 constituent ni plus ni moins que la légalisation
dune immigration clandestine sauvage et incontrôlée
comme cela a été dénoncé lors du vote de
la loi du 11 mai 1998. En conséquence ne pouvant être le
complice de linconscience gouvernementale jai donné
pour instruction aux services de la Ville de Maisons-Laffitte de ne
plus certifier les attestations daccueil. "
Le 22/10, M. Jacques Myard appelle l'attention de M. le Premier
ministre sur " la nécessité de modifier les conditions
d'attribution de la nationalité française dans le cadre
du renforcement de la lutte contre le terrorisme après les attentats
du 11 septembre aux Etats-Unis. La lecture du Journal officiel du
16 juin 2001 fait ainsi apparaître que, par un décret gouvernemental
du 14 juin, l'islamiste radical Kamel Daoudi qui s'était réfugié
en Grande-Bretagne a obtenu la naturalisation française. Cette
anomalie choquante tient à l'impossibilité dans laquelle
est placée l'administration de refuser de naturaliser une personne
qui en fait la demande pour des motifs de participation à des
réseaux terroristes. En effet, en vertu des nouvelles dispositions
législatives résultant de la loi n° 98-170 du 16 mars
1998 relative à la naturalisation, l'administration a l'obligation
désormais de motiver ses actes de refus de naturalisation, en
droit et en fait. Dans ces conditions, le ministère de l'intérieur
appelé à donner son avis s'interdit de révéler
certains éléments en sa connaissance afin de protéger
ses sources et éviter de surcroît les procès en
diffamation intentés devant les tribunaux par les demandeurs
de naturalisation. Il lui demande en premier lieu de bien vouloir lui
confirmer l'exactitude de l'acte de naturalisation de l'islamiste Daoudi,
et en second lieu, quelles initiatives il compte prendre pour que les
décisions du Gouvernement en matière de naturalisation
puissent être refusées pour des motifs d'ordre public afin
de lutter contre le terrorisme. (Question au gouvernement publiée
au JO le : 22/10/2001)
Dans une interview au journal d'extrême droite Minute,
il déclare : " La loi Chevènement est une source
d'immigration illégale et sauvage"
Minute : Votre coup de gueule porte sur les abus dans lusage
des certificats dhébergement qui constituent la légalisation
dune immigration clandestine : quels sont les abus que vous avez
pu constater ? ?
Jacques Myard : La situation est simple. Il y a plusieurs années,
les lois Pasqua et Debré avaient contrôlé lutilisation
des certificats dhébergement. Ces certificats dhébergement
ont été abolis par la loi du 11 mai 1998 la loi
de M. Chevènement et un décret mis en place le
23 juin 1998, le principe des attestations daccueil. Une personne
vient en mairie pour déclarer son intention de recevoir un invité
et le maire doit certifier que cette personne sest présentée
en mairie et quelle peut donc héberger son visiteur chez
elle. La personne doit ensuite déclarer le départ de son
invité , mais nous navons aucun moyen de contrôle,
y compris à la sortie du territoire. Dans ma ville de Maisons-Laffitte
jai pu constater quil y avait eu 236 certifications dattestations
daccueil. Les plus nombreuses personnes accueillies étaient,
par pays dorigine : 52 dAlgérie, 27 de Roumanie,
19 du Maroc, 15 de Russie, 13 de Chine, 8 dUkraine, 7 de Tunisie,
suivis du Congo, du Cameroun, dHaïti, de lIle Maurice,
de lIndonésie, des Philippines, et de Colombie. Nous avons
pu constater quune seule personne avait fait venir dans la même
année jusquà 5, 6 ou 7 « invités »
et quil était évident quil sagissait
dun moyen dimmigration illégale et sauvage. Nous
avons donc décidé de ne plus viser dattestation
daccueil et de refuser la certification. Il est patent que la
loi Chevènement est une source dimmigration illégale
et sauvage, comme nous lavons démontré lors du débat
parlementaire. Il faut donc réviser cette législation
inadaptée et incontrôlée pour maîtriser et
contrôler les flux migratoires qui sont la résultante directe
de la rupture démographique entre le nord et le sud. Il faut
répéter sans cesse que nous ne sommes pas à la
fin de limmigration mais que nous en sommes au tout début
! Sauf à être aveugle, inconscient, et à ne pas
regarder la réalité du monde tel quelle est, il
faut reprendre cette législation car il en va des tensions internes
que nous allons connaître dans nos banlieues. Nous sommes en train
de laisser venir sur notre territoire des populations qui importent
leurs propres valeurs, qui ne sont pas toujours les nôtres, et
surtout qui importent leurs conflits. Aujourdhui il est patent
que le conflit du Proche et du Moyen-Orient a été importé
dans nos banlieues et cest ce qui explique un regain dantisémitisme
et des tensions entre ce qui ne devrait jamais exister chez nous, à
savoir les communautés. Je suis pour lapplication de la
laïcité pleine et entière et je refuse la communautarisation
de la République." (Minute, 12 décembre
2001).
"Il y a peut être un problème corse, mais il
y a surtout un lancinant problème France ! Le projet France construit
génération après génération, siècle
après siècle, régime politique après régime
politique est en panne. Cette situation dévidence a plusieurs
causes, mais elle est essentiellement le résultat dun mouvement
intellectuel et dune novation institutionnelle. En premier lieu,
une grande partie de la classe politique française, à
laquelle se joint une très grande partie de lintelligentsia
française semblent être las de la France. Pendant des années
ces politiques, ces intellectuels nont eu de cesse de dénigrer
leur pays, comme si la France était pour eux un concept révolu,
suranné, obsolète ; Alors quils critiquaient la
France, ils encensaient létranger : lURSS, lAllemagne
et son économie sociale de marché, lAngleterre de
Mme Thatchter ou les Etats-Unis de Reagan. Dans le même temps,
ces mêmes politiques et intellectuels vilipendaient lEtat
et son principe dautorité, remettaient en cause la discipline
sociale ; être contre lordre social, qualifié de
réactionnaire était devenu le nec plus ultra dune
démarche intellectuelle prétendument progressiste confondant
le slogan à la réalité. Au fil des jours, lEtat
est devenu la cible par excellence, lennemi juré de toute
liberté individuelle. Curieusement dailleurs, cet esprit
libertaire né dans le gauchisme soixante-huitard, avatar du socialo-communisme
est repris par la droite ultra-libérale qui va jusquà
vouloir faire prévaloir la souveraineté de lindividu
face à la souveraineté de lEtat ! Etrange ! En parallèle
et dans le même esprit, le fait minoritaire ou lexception
quels quils soient deviennent lobjet de toutes les sollicitudes,
mobilisent les intellectuels et autres groupes de pression en manque
daction pour exister. A force dêtre médiatisées
ces éléments marginaux et minoritaires acquièrent
dabord une aura, puis une certaine légitimité dans
lopinion publique. Ils finissent par imposer la loi à la
majorité au mépris du simple bon sens : le PACS, lunion
des homosexuels, la charte des langues régionales ou le mouvement
terroriste corse relèvent de ce processus. Sapé intellectuellement,
lEtat est aussi institutionnellement remis en cause par la construction
européenne qui sest donné pour objectif de le transcender
et se substituer à lEtat Nation dans le détail,
au lieu de construire avec lui. Aujourdhui un simple tribunal
administratif ou même civil peut désormais écarter
dun revers de main la loi nationale, pour appliquer des normes
dites supérieures ; la loi nationale déconsidérée
devient donc subsidiaire à un ordre juridique supérieur
de plus en plus étouffant et contraignant. La finalité
nationale, défendue et incarnée par lEtat est ainsi
radicalement remise en cause et en définitive cest la démocratie
elle-même qui est ruinée. Le résultat de ce double
mouvement intellectuel et institutionnel est aujourdhui évident
: la République moteur et ciment de lunité nationale,
de notre volonté de vivre ensemble est cassée, elle est
devenue une coquille vide puisquelle nest plus finalité,
elle nincarne plus lintérêt général,
il nexiste plus en elle. Il ny a plus de principes, plus
de règles, lanonisme triomphe, comme le soulignait il y
a peu Régis Debray. Ainsi saffirme le règne de lindividualisme
qui est souvent la loi du plus fort. Les exemples sont nombreux : les
banlieues sont devenues le champ clos de quelques caïds, les maîtres
sont à peine tolérés dans certaines écoles,
certains magistrats interviennent directement dans le débat politique
et veulent substituer leur propre conception dun pouvoir judiciaire
indépendant à lautorité judiciaire subordonné
à la loi. Pour fuir leurs responsabilités et éviter
de devoir réprimer, le politique érige la tolérance
en dogme absolu, elle est devenue lalibi du laissez-fairisme et
de laxisme le plus total. La Constitution elle-même est soumise
à lassaut de toutes les modes, de toutes les fantaisies,
dont le quinquennat est le dernier avatar. Force est de constater quil
y a aujourdhui un vide dEtat, un vide de France, lun
est lautre étant consubstantiel. Un vide dEtat car
rien ne peut remplacer lEtat dans une société civilisée,
il est la conscience juridique dune Nation, à lui de fixer
les règles de la vie collective et de simposer, si besoin
est par la force, au nom de lintérêt général.
Un vide de France, car la Nation doit être lâme de
lEtat, sa raison dêtre, son projet davenir.
Cest ce projet national qui fait défaut aujourdhui,
seul un projet national fort et cohérent permettra de motiver,
rassembler, stimuler et ressouder les Français au-delà
de leurs particularismes. Cest là le rôle et la mission
impérieuse du politique. Gageons que labsurde et le désordre
des événements de Corse lui en fasse prendre conscience,
car lorsque lon sinterroge sur le retour de lordre
soulignait Louis de Bonald on ne se trompe que sur une chose : la date.
Et lHistoire nous enseigne quil y aura toujours un Petit
Tondu pour ramasser le glaive de la République que des mains
impies ont laissé choir." (2000-08-28 France Quo
Vadis ?)
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