Député UDF de la 2ème
circonscription de l'Orne, conseiller régional de Basse Normandie
et maire de Montagne-au-Perche, professeur d'histoire de formation,
Jean-Claude Lenoir fait partie de ces parlementaires sans saveur gonflés
darrogance que lon croise trop souvent dans la vie politique.
Contre le PACS ... et les homosexuels
Bien décidé à faire mieux quune femme
sa collègue Christine Boutin qui venait de parler 5 heures la
veille contre le PaCS Jean-Claude Lenoir avait annoncé
quil parlerait le plus longtemps possible, 9 heures au moins!
Non pas que le débat en lui-même eût lair de
le passionner. Mais les caméras de sa circonscription étant
venues tout spécialement pour le filmer, il fallait bien montrer
à ses électeurs que lui, Jean-Claude Lenoir, en avaient...
des choses à dire. Durant deux heures trente, il a donc fallu
résister à la somnolence en lentendant ressasser
sans aucun talent une argumentation dont le mépris entendu pour
les homosexuels faisait regretter la haine de certaines. Entre deux
bâillements, on a pu retenir que le sieur Lenoir a trouvé
particulièrement choquant dêtre obligé de
se déplacer un week-end pour travailler sur une loi pour les
pédés alors quil y a tant de sujets urgents à
traiter... une loi contre le dopage sportif par exemple
! Vers 13 h, son intervention lamentable, nen finissait plus de
bercer lhémicycle. Après plusieurs avertissements,
le président Fabius tente de faire accélérer cette
trop grossière ficelle dobstruction. Embrouillé,
bafouillant, Lenoir suit les consignes de José Rossi et essaye
malgré tout de faire durer... non pas en improvisant ou en tenant
en haleine lauditoire ce dont il est visiblement incapable
mais en répétant des morceaux entiers de son allocution
! Excédé, le président Fabius joue son va-tout
: Me fondant sur larticle 54 du règlement, jestime
lAssemblée suffisamment informée. Je vais donc clore
cette intervention et demander au gouvernement ce quil a à
dire. La droite nen revient pas. Hors deux, les députés
RPR-UDF et divers droite se mettent à faire claquer leurs tablettes,
Christine Boutin, aux anges, y va des deux mains. Dans un brouhaha invraisemblable,
Elisabeth Guigou se lève avec toute la majesté dune
garde des Sceaux. Royale, elle tourne le dos à la droite pour
sadresser comme si de rien nétait aux
bancs de la gauche et déclarer dune voix parfaitement sereine
: Il est temps de débattre du fond. Je demande donc à
lAssemblée de repousser la question préalable.
Les tablettes aboient maintenant à se décrocher de leurs
pupitres. Mais rien n'y fait. Après quelques rappels au règlement
dans leau, la séance est levée et la droite se retrouve
seule. Fascistes ! crie Philippe de Villiers, décomplexé.
Bon appétit les censeurs ! Sortez les baïonnettes
, les députés sont fous de rage. Le compte rendu
du Journal officiel est interrompu. Tandis que certains appariteurs
de lAssemblée encouragent la presse à aller déjeuner,
la droite se tourne vers les rares journalistes et photographes présents
aux tribunes : la presse avec nous !. Manque de bol, la
presse en question est plutôt gay quautre chose et quelques
journalistes prennent un malin plaisir à choisir ce moment pour
se lever et quitter lhémicycle ... sous les huées.
Contre le droit des femmes à disposer de leur corps
A voté contre la réforme de l'IVG et de la contraception
du 5/12/2000.
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